L’intrigue? Harcelé et traqué par les photographes, l’acteur s’est réfugié dans sa « forteresse de solitude », à savoir une chambre d’hôtel anonyme, où il tente tant bien que mal de faire passer le jour, dans un ennui profond mais à l’abri des curieux. Le problème, c’est qu’il a faim. Et de quoi a-t-il faim ? De hot-dog. Et oui, le pauvre Robert rêve d’un hot-dog bien mayonnaiseux, typique de ceux qu’on trouve dans les rues de Manhattan, de ces hot-dogs petits, pleins de ketchup, fleurant bon le graillon et tout chauds à l’achat. Et c’est pour l’un d’entre eux que Robert Pattinson, coqueluche malgré lui des adolescentes pré-pubères, va finalement braver l’extérieur. Tout ça parce qu’il voit passer, en-dessous de sa fenêtre, un homme mangeant un hot-dog, « l’un de ces hot-dogs qui vous font tomber amoureux », se dit-t-il en dévorant le petit sandwich des yeux.
Casquette vissée sur la tête et lunettes noires de rigueur, c’est planqué sous une parka ultra couvrante qu’il se glisse donc dans les rues de New-York. Mais ses précautions n’y font rien, il est reconnu à plusieurs reprises… La voix off qui rythme la vidéo, simulant la voix intérieure de l’acteur, donne le tempo des émotions qui assaillent Pattinson dans sa quête au hot-dog. On découvre ainsi combien la crainte d’être reconnu le hante – d’où le titre de la vidéo : « Fear and Fame ». De fait, le calvaire de la célébrité à l’extrême lui collera à la peau toute la vidéo (comme dans la vraie vie de l’acteur, d’ailleurs, à l’époque de Twilight, période pendant laquelle il voyageait souvent dans des coffres de voiture pour échapper aux photographes…). À un moment, reconnu tandis qu’il tentait de prendre le métro, l’acteur prostré s’affale au sol, commande dans la foulée une voiture avec chauffeur, y profite d’une courte pause salvatrice, avant d’affronter à nouveau la rue, et avec elle le danger permanent d’être identifié. Tout ça pour le hot-dog new-yorkais, donc.
En fin de vidéo, Robert Pattinson atteint enfin un restaurant préparant des hot-dogs, le Papaya King, décrété comme servant « les meilleurs hot-dogs de New-York » selon feu Julia Child, une célèbre chef américaine. Deux hot-dogs en mains, l’acteur victorieux ressort fier et heureux du restaurant, tandis que les cloches du bonheur résonnent pour lui. Ouf !
La vidéo s’achève sur un Robert Pattinson aux anges, qui renoue enfin avec la normalité d’une vie new-yorkaise (dont le point d’orgue consiste à ingérer régulièrement des hot-dogs, semble-t-il). « Je savais bien que j’étais un être humain normal ; vous pouvez m’appeler Rob, car je mange des hot-dogs ! », s’exclame joyeusement la voix intérieure de l’acteur, comme en pied-de-nez aux fans qui voient en leur idole un demi-dieu.
Au-delà du conte noir sur les ravages de la célébrité, qui entraîne avec elle la fin de l’anonymat et donc de la tranquillité, la vidéo célèbre les hot-dogs new-yorkais, dans une drolatique apologie mâtinée de second degré. Quant aux cinéphiles, ils reconnaîtront sans doute le clin d’œil fait au film « Birdman », sorti en 2014, dans lequel une voix off, d’une étrangeté analogue, accompagne le personnage principal tout le film durant.
Quoi qu’il en soit, la question demeure : et vous, jusqu’où iriez-vous pour un hot-dog ?
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Par Anastasia Chelini
Voir les commentaires (3)
Quel suspense! Ça donnerait presque envie d'y aller, rien que pour goûter ça!
Super!! j'adore
drôle vidéo et d'ailleurs BirdMan a été filmé à New York, excellent film et vraie ressemblance avec la vidéo du GQ
C'est vrai que les gens célèbres peuvent plus vivre normalement.. pas étonnant que certains vivent reclus !