Cinq nouvelles destinations foodie à découvrir en Europe de l’Est

  Cinq nouvelles destinations foodie à découvrir en Europe – Découvrir chaque coin du monde tout en enrichissant son palais de nouvelles spécialités culinaires est désormais la nouvelle tendance voyage. Les foodies sont les nouveaux rois du tourisme et ce n’est pas par hasard que cette année la bourse internationale du tourisme de Milan a dédié tout un segment spécifique à l’œno-gastronomie mondiale. À cette occasion, cinq nouvelles destinations foodie – dont nous n’avons pas parlé jusqu’à présent – ont été présentées aux professionnels du tourisme. F&S les a découvertes pour vous !  

GÉORGIE 

À la frontière entre Europe et Moyen-Orient, la Géorgie est un petit bijou caché. Souvent victime des nombreux préjugés concernant sa dangerosité présumée, c’est un des pays les plus accueillants d’Europe. Ici la nourriture est quelque chose d’étroitement liée à l’hospitalité et plonge ses racines dans une culture millénaire. Arrêt obligatoire pour les marchands en voyage sur la route de la soie, en fait, la Géorgie a été fortement influencée par la voisine Asie, ce qui aujourd’hui lui donne non seulement un patrimoine artistique et culturel très intéressant, mais aussi une gastronomie extrêmement intrigante. Essayez de goûter des khinakli sans penser aux xiao long bao de Shanghaï ou voir le four où l’on cuisine le khachapuri (un chausson aux fromages avec un œuf à cheval) sans le relier à un tandoor indien. C’est impossible ! Comme il est impossible de se promener dans un village quelconque sans être invité à un Supra, le traditionnel banquet géorgien, ou faire un tour dans les marchés de ville sans tomber amoureux des nombreuses variétés de tchourtchkhela, des bonbons typiques à base des fruits secs et jus de raisin. Sans oublier le vin qui en Géorgie a lui-aussi sa grande importance. Il semblerait en fait que la fermentation du raisin en pots d’argile, une technique qui a été déclarée patrimoine mondial de l’UNESCO, soit née ici-même il y a 8000 ans.

 

ALBANIE

De la côte Adriatique aux Alpes dinariques, l’Albanie connaît actuellement une véritable révolution gastronomique. La plupart des chefs qui ont quitté le Pays il y a des années pour gagner d’importantes reconnaissances à l’étranger, sont enfin rentrés chez eux en créant un nouveau mouvement culinaire qui met en valeur les ingrédients indigènes et la tradition agricole du pays, considérée une honte jusqu’à récemment. Parmi les cinq destinations foodie proposées, l’Albanie est celle à la gastronomie la plus simple et moins épicée et, par rapport aux autres, est aussi la plus veg-friendly. Bien que la cuisine soit affectée en grande partie par la proximité des Balkans, en fait, les influences italiennes et méditerranéennes ont émoussé les saveurs et rendu possible la diffusion d’un bon nombre de plats à base de fromage et légumes. Voici quelques exemples :  le kackavalj, un fromage qui est souvent frit ou grillé au sésame, perle du street-food local, ou le pispili, un gâteau de semoule de maïs farci au yaourt, poireaux et épinards. Tirana, Shkodra, Vlora et toutes les grandes villes du pays, d’ailleurs, regorgent de restaurants intéressants, cafés chics, tavernes traditionnelles et fermes bio à quelques kilomètres du centre, la toute nouvelle mode gastronomique albanaise.

 

ROUMANIE 

La cuisine roumaine est l’une des plus riches en saveurs d’Europe grâce à sa capacité de faire coexister beaucoup d’ingrédients différents et aux plusieurs influences qu’elle a dû subir au fil du temps. C’est grâce aux grecs, par exemple, que les roumains mangent aujourd’hui de la musaca, une transposition roumaine de la moussaka, et c’est grâce aux turc si les sarmale, des rouleaux de chou, farcis au riz et au porc, représentent le mets roumain le plus connu au monde. Et ce n’est pas tout, car la Roumanie est un des Pays les plus prisés d’Europe pour manger et boire avec un petit budget. Selon les sites de voyage Go Euro et Budget Traveller, en fait, il semblerait que Bucarest soit parmi les 10 villes les moins chères pour boire une bière. Voilà pourquoi les terrasses des bars et des restaurants de chaque ville du Pays sont pleines de monde qui boit et mange de la mamaliga, le plat national à base de polenta, et des mititei, les célèbres rouleaux de viande hachée dont soit les touristes soit les locaux raffolent. Sans oublier tous les petits marchés alimentaires et la trentaine de festivals gastronomiques qui sont organisés chaque année… Bref, la nourriture en Roumanie est du sérieux ! Il suffit de dire que la région de Sibiu en Transylvanie vient d’être nommé Région européenne de la gastronomie 2019 par l’Institut international pour la gastronomie, la culture, l’art et le tourisme. Une date – et un voyage – à ne pas rater absolument !

 

SLOVÉNIE

Ana Roš

Entourée par des pays bien plus célèbres gastronomiquement, la Croatie et l’Italie notamment, la Slovénie passe souvent inaperçue malgré sa toute nouvelle culture culinaire. Dans ce petit pays qui vient d’avoir 27 ans, en fait, les chefs locaux et les entrepreneurs du monde entier sont en train de créer une nouvelle food and wine culture bien à la hauteur de toutes les autres. Nous ne parlons pas seulement de chiffres importants (jusqu’à 52 variétés de vin et 14 districts viticoles), mais aussi de noms importants tels que Ana Roš, World best female chef en 2017 et Tomaž Kavcič, Most innovative european chef 2017, qui se sont lancés dans des alléchantes expérimentations gastronomiques capables de capter l’attention de nombreux critiques et touristes étrangers. Un site à ne pas manquer ? La vallée de la Soca et les Alpes slovènes, où le vin et la gastronomie de montagne sont à l’honneur grâce aux auberges et aux petits chalets qui proposent une cuisine étroitement liée à la nature. Les fromages et les saucisses à appellation d’origine protégée en sont un exemple, tout comme les recettes paysannes telles que le loška smojka ou le krompirjevi ganci qui sont des plats à base de polenta, pommes de terre ou millet bouilli accompagnés par des champignons, des cèpes, du lardons, des cretons, du chou ou de la viande de mouton. Sans parler du gibier, le vrai roi de la cuisine locale, qui offre aussi – pour les plus téméraires – du chamois et de l’ours. 

 

POLOGNE

Il n’y a pas que de la vodka et des raviolis pour cette destination à forte tradition agricole, dans laquelle chaque région a quelque chose à dire. La Pologne, en fait, a été elle aussi un important carrefour entre Orient et Occident et l’influence de tous les groupes ethniques (Juifs, Ukrainiens, Lituaniens, Allemands…) qui ont vécu sur son territoire a manifestement eu des répercussions sur l’alimentation locale. C’est sans doute pour cela qu’aujourd’hui les plus importantes villes du pays sont devenues de véritables paradis foodie avec des pubs et des restaurants soignés dans les moindres détails, des bars à cocktails branchés et des coins food truck aménagés partout. De la simple cuisine de la zurek, la soupe typique à base de seigle, pommes de terre et lardons, à celle plus sauvage de la crème de betterave (le barszcz) ou de la confiture de petits fruits ; du street food des saucisses et de la golonka, un jarret de porc au feu, à la gastronomie juive du « pâté de Jérusalem » à base de cœur, poitrine et foie de poulet. Sans oublier la grande habileté des Polonais dans la boulangerie et la distillation. On ne peut pas visiter la Pologne sans goûter au moins un obwarzanek, un mélange entre un bagel et un bretzels typique de Cracovie, ou un cebularz, le pain juif aux oignon protégé par l’UNESCO. Le tout bien arrosé de vodka et cidre de pomme, bien sûr !   

Par Lorena Lombardi
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